Mes chers lecteurs. Non je ne vous ai pas abandonnés depuis tous ces jours où je reste
muette. Souffrant d'insomnies à cause de la situation critique que je voyais chaque jour empirer, imaginant les pires scenari, et sachant que, comme moi, vous vous angoissiez, je ne voulais
rien ajouter aux affres dans lesquels vous vous débattiez.
Lorsque j'appris que Papandréou remettait en question le plan de sauvetage âprement discuté
et disputé lors de longues nuits blanches entre Nicolas S. et Angela M., je crus défaillir.
Dans mes pires cauchemars, je voyais le colosse aux pieds d'argile s'enfoncer dans la mer,
tendant vers le ciel une drachme symbolique.
L'empire espagnol plongeait à son tour entraînant le royaume de Portugal tandis que le grand
royaume de France chancelait s'accrochant au Saint empire germanique. L'empire britannique, fort de sa livre mais affaibli et à l'article de la mort, ne voyait plus ni se lever ni se
coucher le soleil. Le royaume d'Italie avait depuis longtemps rejoint la Grèce au fond de la Méditerranée. Seuls, au nord, résistaient les royaumes de Danemark, de Norvège, de
Suède et de Belgique, mais pour combien de temps encore ?
Aujourd'hui, je puis enfin sortir de mon mutisme et chanter Alleluia ! Papandréou revient
sur sa stupide décision d'interroger le peuple, ce peuple qui a déjà planqué ses économies dans des coffres-forts suisses et continue à jouer à la roulette russe avec les euros.
François H. qui, pendant sa campagne primaire se prenait pour Obama, s'asseoit sur son
programme boîteux, ce qui ne l'a pas pour autant fait inviter au festival de Cannes.
Ce festival où, puissance invitante, Nicolas S. s'est vu décerner la palme d'or
par Barack Obama soi-même, président d'un pays où le chômage n'a jamais été aussi élevé, les pauvres encore plus, plus, plus, plus... pauvres, et où la dette atteint des fonds
abyssaux.
L'élection présidentielle française est dans à peine 6 mois, celle des Etats-Unis dans un
an. Tout ce qui est fait sur la scène internationale passe au-dessus de la tête de bien des citoyens. Comme disent les braves gens : "chacun voit midi à sa porte".
Le monde entier traverse la pire crise de son histoire. Mais à l'arrivée, peut-être ceux qui
ont le mieux oeuvré pour en sortir seront-ils châtiés et les prétentieux incapables récolteront-ils les fruits des efforts de leurs prédécesseurs ?
L'histoire ne gardera en mémoire, je l'espère, que leurs hauts faits d'armes, et tant pis
s'ils ne sont pas réélus.
C'est çà être au service d'un pays.
Eriam