voixdefemmes

Quelques minutes avant 8 heures : maire, conseillers municipaux (les "notables"), assesseurs, scrutateurs, regardent leur montre. L'horloge de l'église égrène ses 8 coups, (dans les petites communes, l'église et la mairie sont encore contiguës et donner l'heure est la seule mission qui reste à beaucoup d'églises) on ouvre les portes du ou des bureaux de vote ou de la mairie, où ne se presse pas encore la foule des grands jours.

On a le temps... Jusqu'à 18 heures dans les petites villes, jusqu'à 20 heures dans les grandes villes. Cependant, il y a ceux qui veulent "se débarrasser" et votent dès l'ouverture pour aller à la pêche ou partir déjeuner dans la famille.

Il n'est plus nécessaire de sortir de l'armoire le costume et la cravate ou le tailleur bon genre que l'on portait autrefois pour accomplir des devoirs civiques importants. A part quelques personnes attachées aux traditions, chacun vient dans la tenue qu'il a endossée au réveil pour jardiner ou pour tout autre occupation.

Les membres du bureau de vote placés derrière une table au tapis vert ou rouge selon les goûts du maire, affichent une mine grave et pour un peu on s'attendrait à voir la photo de René Coty - dernier président de la IVème république - trôner sur le mur principal. (Ceci n'est qu'une image car à cette époque le président de la république n'était pas élu au suffrage universel).

Dans certains villages ou villes, l'atmosphère est plus détendue. C'est l'occasion pour des gens de tous horizons de se retrouver autour d'un même projet, sinon d'un même candidat.

En sortant de la mairie, on aimerait bien passer à la pâtisserie comme on le faisait autrefois en quittant l'église mais, dans bien des communes, il n'y a plus ni messe ni pâtisserie. Alors, on se retrouve, si l'on a le temps, au café du coin pour entreprendre ou poursuivre une discussion !

Toute la journée les Français vont se succéder dans les isoloirs (où il est obligatoire de passer), avec des pointes au moment de midi ou... en fin de journée !

On a le temps... certes, mais ceux qui rentreront de vacances et qui n'ont pas prévu de donner procuration, arriveront-ils à temps, coincés dans les embouteillages qui ne manqueront pas de se produire sur nos routes et autoroutes ?

Bof ! Ils voteront la prochaine fois !

Et seront les premiers à râler s'il manque des voix à leur candidat (e)...

Eriam

Eriam

Françaises, Français,

Madame, Monsieur,

Madame, Mademoiselle, Monsieur, mes chers compatriotes,

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Madame, Monsieur,

Mes chers compatriotes,

Françaises, Français, mes chers compatriotes,

Avec et pour les Françaises et Français,

Appel à la France et à tous les Français,

Travailleuses, travailleurs,

Mes chers concitoyens,

Dimanche prochain :

J'ai repris, dans l'ordre du tirage au sort, le début de la profession de foi ou l'interpellation de tous les candidats envers les Français. Même temps de parole pour tous !

Eriam

NB. Les lettres en italique indiquent que le candidat a écrit à la main. Les couleurs sont celles qu'ils ont utilisées.

Il fallait s'y attendre, les derniers jours de campagne les chiens sont lâchés, ou plutôt les hyènes qui rient méchamment et de plus en plus fort.

La campagne résonne de leurs cris de haine.

On dirait qu'un concours a été organisé par la presse pour "nous faire découvrir" lequel ou laquelle sera le plus cruel envers les autres et surtout pour attiser le feu : "Ce qu'il faut savoir avant d'aller voter - histoire secrète de la campagne" (L'Express papier du 19 au 25 avril). "Les candidats chez le psy : leurs derniers secrets" (Le nouvel Obs du 19 au 25 avril).

Titres racoleurs pour faire vendre du papier. Le net n'est pas en reste avec les alertes permanentes des mêmes magazines qui continuent de balancer des sondages à toute heure du jour et de la nuit.

Mais il va bien falloir qu'ils se calment. La campagne se termine ce soir à minuit !

De toutes façons, ils auront encore des secrets à nous révéler la semaine prochaine sur les deux candidats qui seront en lice. N'en doutez pas, ils ont encore des réserves !

En ce qui me concerne, je lâche !

Je ne me ferai pas l'écho de toutes ces phrases assassines qui déferlent partout et emplissent les oreilles de la presse étrangère qui ne comprend rien à ce qui se passe.

Belle image de la France !

Une campagne pour l'élection présidentielle ça ? Non, un combat d'animaux sauvages ! 

Eriam

PS. Que cela toutefois ne vous empêche pas d'aller voter dimanche 22 avril !

Image : courtoisie du web

Suite des extraits de l'entretien de Nicolas Sarkozy avec Sylvie Pierre-Brossolette et Michel Schiffres - Le Figaro Magazine du 14 avril 2007.

Fig. Mag. "Vous ressentez-vous toujours comme un candidat de la rupture ?"

N.S. " Je me sens plus que jamais le candidat de la rupture, puisque les autres candidats sont contre moi. Au moins suis-je le candidat de la rupture avec tous les autres.

La passion de ma vie, on la connaît, c'est l'action. Je suis le seul candidat qui aura les moyens de changer les choses. Mme Royal ne veut pas de changement, elle veut statufier la France. Quant à M. Bayrou, il ne veut pas de changement lui non plus, puisqu'il n'en aura pas les moyens sur le plan politique. Il n'aura pas la majorité pour cela.

Quelle est la stratégie de François Bayrou ? Que nous dit-il pour le lendemain des législatives ? "Tous les autres ont échoué, il n'y a que moi qui suis bon."  Parce qu'on entre dans un schéma à l'italienne, avec une majorité où il faut faire des compromis en permanence."

Photo Le Figaro Magazine