voixdefemmes

Nous avons assisté hier au soir sur France2 à une émission d'une haute tenue, toute en nuances de gris et bleu éteint.

Martine étant entrée la première, c'est de sa tenue que je parlerai en premier. Mémère Aubry s'était mise sur son trente-et-un : pantalon noir, petit corsage blanc cassé, veste courte gris anthracite au col frisé. Ne voulant pas être, taxée de "riche" qualificatif honteux s'il en est dans la bouche des socialistes, elle portait sur elle toute sa bijouterie : grosses dormeuses en diamants aux oreilles (normal pour une endormeuse), pendentif en diamant, et une bague que l'on pouvait difficilement voir car ses petites mains boudinées étaient toujours en mouvement. Elle fut sobre dans sa présentation, omettant à dessein de parler de son papa.

Ségolène, qui est piquée comme on le sait depuis longtemps, a vraiment abusé des surpiqûres autour du col de sa veste bleu-marine, sur les poches de poitrine, sur la ceinture et les poches des hanches. Un gros collier de perles en je ne sais quoi et des boucles d'oreilles mal assorties. Néanmoins, au contraire de Martine dont les paupières, malgré un savant maquillage, recouvrent pratiquement les yeux, le dernier lifting de Ségolène lui a rouvert les siens. Malheureusement, on ne lifte pas le cou !

Sa présentation, qui déborda la minute autorisée, nous rappela qu'elle était l'aînée d'une fratrie de 4, qu'elle avait payé ses études, qu'elle avait beaucoup travaillé et qu'elle avait presque gagné le fauteuil de l'Elysée en 2007. Modèle de vertu s'il en est, elle se donne en exemple à tous les jeunes. Elle n'a vraiment pas changé quoi qu'elle en dise.

On se demande bien ce que venait faire sur ce plateau le vénérable M. Baylet au charisme d'une huître, qui, tout en approuvant le projet socialiste, n'est d'accord sur rien. Costume gris, chemise rayée à col blanc, cravate... (zut ! j'ai oublié la couleur). Il a déjà tout eu en politique, sauf... la présidence de la France.

Passons maintenant à François, le candidat normal, le seul qui se soit déclaré avant de savoir que DSK n'irait pas (tiens, tiens, comment a-t-il pu deviner ce qui arriverait à son ex-collègue ?). Costume de représentant de commerce bleu indéterminable, cravate noire (?), père sévère, tendu, affichant une normâle assurance, il se présenta comme le pourfendeur de Nicolas Sarkozy. Il eût à coeur de ne pas trop s'accrocher au pupitre lorsque les répliques de ses camarades ne lui plaisaient pas.

Arnaud, costume de premier communiant gris, cravate noire (il ne lui manquait qu'un brassard comme autrefois), bien coiffé, la raie sur le côté, on aurait dit que sa maman venait de le débarbouiller pour l'envoyer à la messe. Il laissa dans sa loge son accent snobinard de Montebourgeois pour nous rappeler que son père était boucher et son grand-père algérien, avec des sanglots réprimés dans la voix. Tout le monde connaît son ambition de démondialisation. L'exercice fut donc facile à répéter.

J'ai gardé le meilleur pour la fin : Manuel Valls. Costume gris - sans doute celui de son mariage récent - cravate gris perle, le poil noir et luisant, le visage bronzé, la main  gauche s'élevant suffisamment pour nous montrer son alliance. A mon avis le seul qui, bien que lui aussi se soit attaqué à Nicolas Sarkozy, a su faire passer son amour de la France et ses idées qui n'ont rien à voir avec le programme du PS, et qu'il ose assumer avec une fougue tout ibérique.

Pour pouvoir ce matin vous faire ce petit compte rendu si vous n'avez pas eu le courage de regarder l'émission, je suis restée jusqu'à 22 h 48 devant mon poste de télé. Toutefois, France2 ne diffusant plus aucune publicité après 20 h 35, j'ai dû m'absenter et c'est à ce moment, paraît-il, que le débat s'est animé et que Manuel a porté l'estocade à François !

La prochaine fois, je commencerai par la fin !

Eriam

PS. Les supporteurs d'Aubry sont les "Aubrystes", de Hollande les "Hollandais", de Royal les "Royalistes", de Montebourg les "Montebourgeois", j'oublierai Baylet. Comment va-t-on désigner ceux et celles qui supporteront Valls ? Je propose : les "Valseurs et valseuses" !

Dominique de Villepin vient d'être relaxé, blanchi dans l'affaire Clearstream, essoré, et prêt à entrer la tête haute dans le cercle des candidats pas encore disparus. Quoique, les révélations de M. Bourgi pourraient bien lui valoir quelques nouveaux tours de machine à laver si ce Monsieur, qui n'a aucune preuve de ce qu'il délationne (ce verbe n'existait pas ? Eh bien je viens de l'inventer !) pouvait faire parler ses témoins, tous morts et enterrés depuis des lustres.

Pas de problème du côté de Jacques Chirac, car, à part conter fleurette à sa copine adjointe au Président de Région corrézien François le mou, l'on ne peut rien lui reprocher puisque ses avocats le disent haut et fort : il ne se souvient de rien !

En conséquence, le sauveur de notre pauvre France qui ne sait plus quel Etat secourir, ni comment, pourrait bien être Dominique de Villepin, ennemi juré de notre président, patron du monde jusqu'au mois de novembre.

C'est pourquoi je vous le répète : Français, pas de panique ! Ne faites surtout pas comme les Grecs qui ont mis à l'abri des coffres-forts les euros liquides qu'ils avaient gagnés au noir. Normal me direz-vous, l'argent sale, même si on le blanchit se garde mieux à l'abri du soleil.

Tous les candidats clament qu'ils ont la solution à la crise : mettre les banques au pas, mais ne sont pas en situation de le faire (pas plus que celle ou celui qui sera élu ne le pourra).

Ne pourrait-on avancer la date de la présidentielle ? Les partis feraient au moins des économies de campagne, de forces, de mensonges, de sondages, et nous jouerions à la loterie pour désigner notre nouveau ou nouvelle chef d'Etat.

Pourquoi pas un Loto géant (il y aura au moins 16 ou 18 candidats) ? Ca peut rapporter gros ! Demandez au Normand qui a empoché plus de 162 millions d'euros ce matin.

Eriam

Je viens de m'apercevoir en cliquant pour poster cet article que c'était le 2 500ème !

En découvrant, semaine après semaine, les différents reportages des "universités d'été" "campus" et autres "journées d'été" des divers partis politique, je me suis prise à penser que les candidats devraient faire preuve de plus de prudence concernant leur santé.

Ainsi que je l'ai développé récemment dans mon article concernant les candidats drogués, ceux-ci sont exposés à toutes sortes de tentations, et particulièrement à celle des bisous à tout va aux uns, aux unes et aux autres.

Ces bisous, sont souvent des bisous de chevaux dans une prairie. Néanmoins, il serait utile que les femmes et hommes politiques qui ambitionnent le poste suprême reprennent la bonne vieille habitude d'autrefois des serrages de mains qui, sans être particulièrement hygiéniques eu égard aux microbes qu'elles peuvent propager, le sont un peu plus que les émissions de postillons.

En effet, la salive est un grand vecteur de microbes et de virus en tous genres, et surtout si elle est propulsée par une langue de vipère - ce qui est souvent le cas - elle peut être mortelle pour celui ou celle qui la reçoit en pleine figure !

Une autre solution si l'on veut néanmoins embrasser son adversaire : le masque médical à usage limité. Roselyne Bachelot pourrait ainsi écouler les stocks faits en prévision d'une épidémie de grippe A qui n'avait montré que le bout de son nez il y a tout juste 2 ans !

Eriam

PS. Je ne saurais trop recommander aux candidats séniors : François Hollande, Martine Aubry, Jean-Louis Borloo (pas encore déclaré mais la guerre avec Sarkozy, oui), Eva Joly et les autres qui se reconnaîtront, de se faire vacciner contre la grippe saisonnière. Le vaccin sera en vente dès le 20 septembre !

Une campagne électorale, quelle qu'elle soit, mais particulièrement la campagne pour la présidentielle, surtout si on lui ajoute une campagne de primaires, épuise n'importe quel citoyen normal.

C'est pourquoi certains médecins de candidats, avouent droguer leurs patients afin de leur permettre de tenir le coup, tant sur le plan physique que mental.

S'il est de bon ton de dire que tout candidat se doit d'avoir une bonne hygiène de vie, est-ce vraiment réalisable ? L'on ne peut impunément refuser de goûter ici et là les produits que les paysans ou les commerçants des marchés offrent à ceux qui viennent les rencontrer pour tâcher de pêcher leurs voix. Cholestérol, tabagisme, alcoolisme, voire obésité guettent alors les pauvres bougres qui n'ont même pas la possibilité de courir pour éliminer car une voiture les suit en permanence pour les conduire d'un lieu à l'autre.

Il faut partager le repas des militants, des sympathisants, voire de ceux qui vous sont hostiles pour leur montrer que, comme n'importe quel Français normal, vous savez bien lever le coude, et ne pas refuser de temps en temps de fumer un petit joint. L'électorat français est tellement divers et varié qu'il faut s'adapter à toutes les situations !

On pourra cependant s'abstenir d'incendier une voiture avant de quitter une banlieue chaude juste pour y laisser sa marque !

Pour revenir au dopage auquel les candidats doivent se soumettre, l'on nous indique que le Guronsan et le Berocca sont les meilleurs stimulants tant pour les jambes que pour les cerveaux.

D'ici que l'on découvre que ces substances proviennent des laboratoires Servier et étaient administrés à "qui vous savez", il n'y a qu'un pas que j'oserai franchir !

Eriam

Tandis que le petit Manolo fait quelques passes - Olé - dans les quartiers chauds de Londres et s'essaye à la langue de Shakespeare avec peu de succès (je lui conseille de s'inscrire chez Acadomia), Ségolène a dégainé son arme fatale dans les pages du Figaro.

François est un inactif (et pourtant il a réussi à lui faire 4 enfants !), et Martine une inexpérimentée qui a pris une belle veste dans la seule élection à laquelle elle s'est présentée (législatives 2002). On sait qu'elle n'a pas gagné la mairie de Lille mais qu'elle l'a tout simplement volée à Pierre Mauroy.

A tout juste un mois du premier tour des primaires, il fallait bien que les fleurets, presque mouchetés, se mettent à piquer et que les masques tombent !

Elle a les yeux révolver, elle a tiré la première il ne lui reste plus qu'à dégommer ses adversaires et surtout, d'être suivie par ceux qui ne se déplaceront peut-être pas en masse pour aller choisir un candidat.

Ecoeurés par le candidat qui aurait dû être choisi, par celui qui croit qu'il sera choisi, par celle qui roule tellement pour elle (facile avec sa corpulence), et ignorant presque Manuel qui se délocalise dans les banlieues britanniques ainsi que Montebourg qui la joue un tantinet snobinard, que reste-t-il comme choix aux pauvres sympathisants socialistes ?

Qui les jettera tous ensemble sur un plateau télé et les laissera se crêper le chignon (avantage François le chauve) ? Qui osera ? Celui-là nous réjouira !

Et pendant ce temps-là, la Méditerranée continue de lécher les pieds de Nicolas Hulot qui boude toujours dans sa retraite corse. Il n'est pas le plus à plaindre ! 

Eriam